Du son et des quilles toujours au programme de ces playlists à boire ! Après le duo Creep/Frick, voici un accord viticole à faire vibrer au diapason d’une diva.
Les plus “musicophiles” auront surement déjà dans l’oreille l’aria de cet opéra peu ou pas assez connu d’Umberto Giordano, les plus “cinéphiles” la scène poignante (en vf ici) de Tom Hanks dans le film Philadelphia, les plus “vitiphiles” le souvenir ému d’une gorgée du Marsannay de Sylvain Pataille.
Le fil de cet accord est de ceux sur lesquels on marche en équilibre : l’exaltation, le frisson, la tension, le vertige du beau. Rien de moins.
Parce qu’il faut du talent, de la maitrise, de l’assurance et de l’humilité pour faire naître en même temps la joie et la tristesse, l’espoir et la nostalgie. Pour mettre le pinot noir dans un nuage qui semble durer infiniment en bouche, pour mettre un corps généreux dans une robe délicate, pour glisser l’intensité d’arômes gourmands de fruits rouges dans une trame serrée de tanins et de minéralité.
Ces performances sont rares. Un peu de “trop” ou un peu de “pas assez” et la magie s’envole, le tour est révélé au public déçu : la scène poignante tourne à la guimauve, l’aria, une démonstration de vocalises, la bouteille, un phénomène de foire… aux vins. Ici pas d’illusion : perché au sommet de la Côte-de-Nuits, le vin de Sylvain Pataille trouve toute sa justesse dans l’altitude des colorature de la cantatrice. De quoi couvrir avec classe le feu des longues soirées d’hiver !
Pour retrouvez nos précédentes playlists à boire, c’est par ici :
La playlist #1 de l’été
La playlist #2 spéciale “Chant des sirènes”